accepter l’échec

 

 

Je suis sûre que tu sais à quel point il est dur d’accepter l’échec et la rature dans sa vie

 

Nous sommes déjà début septembre, la rentrée est à nos portes, les minots s’apprêtent à retourner sur les bancs de l’école. Même si nous n’avons pas d’enfants et que nous sommes bien trop âgées pour user nos fonds de culottes sur le bois des bancs, nous ressentons l’arrivée de la rentrée. Je dirais qu’il y a deux réactions possibles à ce ressenti.

 

Soit tu es toute excitée, tu te sens revigorée, tu as envie d’un nouveau départ et tu veux tout bien faire. Soit tu es déjà usée mentalement, tu n’as plus envie de rien et tu te dis à quoi bon. Ou peut-être même “foutu pour foutu”, théorème dont je te parle dans le dernier article de blog. En bref, la rentrée ne laisse personne indifférent. Je trouve même que, dans une réaction comme dans l’autre, il y a une certaine peur de l’échec. 

 

On ne peut pas dire que l’échec a bonne presse dans la société d’aujourd’hui. On a plutôt tendance à encenser la productivité, l’efficacité et la réussite. Au détriment de l’ennui et de l’expérimentation qui pourtant favorisent la créativité. Mais, sache-le, tout le monde, je dis bien tout le monde, a connu l’échec. C’est une étape obligatoire dans la vie. 

 

l'échec n'est pas définitif

 

En apprenant à marcher tu es tombée plusieurs fois. Cela ne t’a pas empêchée de te relever et de réessayer. D’ailleurs, d’une manière générale, le petit enfant n’a pas une opinion négative de l’échec. Ce n’est qu’à son arrivée à l’école et au contact d’autres personnes qu’il en assimile la connotation négative. Ce sont les notes, les remarques, les mauvaises appréciations et la réaction que les gens ont en l’apprenant qui lui montrent que l’échec n’est pas bien. 

 

Pourtant en soit l’échec n’est pas définitif, il n’est même pas négatif. Il est là pour t’apprendre. Pour que tu ne reproduises pas les mêmes erreurs, pour que tu t’améliores. 

 

C’est pareil dans ta créativité. Un enfant ne se demande pas si son dessin est réaliste ou non, ou même s’il est beau ou non. Ce n’est que la réaction du monde extérieur à lui qui lui apprend cela. A tord selon moi. 

 

C’est parce que des gens, par le passé, ont trouvé ton dessin moche, mal fait ou pas assez réaliste qui te fait douter de tes capacités créatives. C’est parce que l’on t’a appris qu’être créatif ne servait à rien que tu es persuadée de ne pas être créative aujourd’hui. C’est parce que l’on a comparé tes créations aux autres que tu ne peux t’empêcher de le faire aujourd’hui. 

 

On t’a fait croire que tu te trompais, que tu échouais. Mais ce ne sont là que des avis personnels. La créativité n’est pas universelle, il n’existe pas qu’une seule créativité. 

 

C’est dans ce sens que j’aimerais te parler aujourd’hui de la rature. Quel meilleur symbole de l’échec, selon la société, que la rature. Depuis toute petite on t’apprend qu’il ne faut SURTOUT pas raturer. Même dans nos copies d’écolier, les ratures étaient entourées de rouge comme frappée par la désapprobation. Quand je parle de ratures à mes clientes d’ateliers créatifs, il ressort souvent que c’est leur hantise. Bien souvent, elles n’osent pas commencer un carnet de peur de rater, de gâcher, de raturer. Elles préfèrent ne pas faire plutôt que de risquer la rature. C’est dire à quel point l’échec et la rature nous sont inculqués comme quelque chose de mal. 

 

la rature n'est pas échec définitif

 

Pour moi la rature n’est pas synonyme de plantage. Elle n’est pas définitive, tant que tu ne décides pas qu’elle est une mauvaise chose, elle peut même en être une bonne. Il existe des dessins magnifiques faits à partir de ratures. Il y a aussi les repentirs des peintres. Ce sont des dessins que l’on découvre sous une couche de peinture dans un tableau. Le peintre à décidé de la recouvrir. Oui de la recouvrir, c’est presque comme une rayure non ? On en trouve beaucoup chez De Vinci notamment. Si ce génie a réussi à passer outre un croquis “raté” selon lui et en faire un chef d’œuvre, on peut bien réussir à accepter de raturer ou de se servir de nos ratures non ? 

 

Et si, à cette rentrée, tu te faisais la promesse de ne pas dénigrer tes échecs mais plutôt de les encenser ? Quand je feuillette mon art journal, il n’y a pas que des “belles” pages. Il y a franchement certains dessins ou collages qui ne ressemblent à rien, des créations dont je ne suis pas forcément fière. Mais je les aime aussi. Parce qu’elles m’ont permis d’expérimenter un nouveau médium, ou parce que je me suis sentie bien en les réalisant (j’essaye de me détacher autant que possible du résultat quand je crée). Ce sont toutes ces pages, accolées aux pages dont je suis fière qui font toute la beauté du journal. Il est à mon image, imparfait mais entier. 

 

Alors ? Prête à voir l’échec comme une marche vers la réussite ? Nous verrons comment dans l’article de blog de la semaine prochaine. 

 

Si tu veux recevoir d’autres conseils pour ta créativité, je t’invite à t’abonner aux mails de La Sardine Plastique en bas de cette page.

 

accueillir l'échec pour se sentir épanouie

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